Le ministre brésilien de la Justice a accepté vendredi de recevoir l'accusation d'obstruction aux enquêtes anti-corruption portée contre l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, l'ancien sénateur Delcidio do Amaral et cinq autres personnes.

Une nouvelle enquête sera donc ouverte contre l'ancien président et plusieurs de ses associés les plus proches, dont Diogo Ferreira, conseiller de Delcidio do Amaral, André Esteves, ancien PDG de la banque BTG, l'entrepreneur José Carlos Bumlai et son fils Mauricio Bumlai et l'avocat Edson Ribeiro.

Tous sont accusés d'avoir tenté d'empêcher Nestor Cervero, ancien directeur des affaires internationales de Petrobras, de remettre aux enquêteurs des éléments de preuve et de dénoncer les agissements du fameux cercle de corruption de Petrobras.

La semaine dernière, un juge de la Cour suprême, Teori Zavascki, a renvoyé l'affaire devant le ministère fédéral de la Justice, à Brasilia.

Jeudi, l'ancien président brésilien a contre-attaqué en déposant une plainte auprès de l'ONU, accusant Sérgio Moro, le juge qui a découvert l'affaire de corruption de Petrobras baptisée "Lavage express", d'avoir violé ses droits civils et politiques.

Dans sa plainte, M. Lula da Silva a accusé le juge d'avoir "enquêté de manière partiale" et recouru à des "méthodes illégales", notamment en enregistrant et diffusant des conversations privées entre M. Lula da Silva et la président brésilienne Dilma Rousseff, actuellement suspendue en attente de son procès en destitution.

M. Lula da Silva est déjà visé par une autre enquête, l'ancien président brésilien ayant été accusé d'avoir obtenu des faveurs de la part de membres du réseau de Petrobras, qui lui auraient offert un appartement à Sao Paulo et financé gratuitement les travaux de construction de sa résidence de campagne.