L'armée marocaine a annoncé lundi qu'un de ses chasseurs F-16 qui faisait partie de la coaltion dirigée par l'Arabie effectuant des frappes aériennes au Yémen a disparu, au moment où les rebelles Houthi soutenus par l'Iran et les forces saoudiennes échangent des tirs nourris à travers la frontière. La disparition de l'avion marocain et les intenses batailles d'artillerie et de roquettes pourraient compromettre une trêve humanitaire de cinq jours qui avait été conclue dans la guerre civile qui déchire le Yémen et qui devait commencer mardi.
Soutenue par Washington, une coalition dirigée par l'Arabie bombarde par voie aérienne les rebelles Houthi et des unités de l'armée fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh depuis le 26 mars dans le but de restaurer Abd-Rabbu Mansour Hadi, le président en exil. Les liens des Houthis avec le rival régional iranien ont secoué les monarchies arabes du Golfe et les rebelles demeurent la force dominante dans un Yémen pauvre et chaotique, suscitant des inquiétudes pour la sécurité de l'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole du monde et frontalière du Yémen.
Le Maroc est l'un des huit pays arabes à avoir rejoint l'Arabie saoudite dans l'intervention militaire contre les Houthi et a stationné des F-16 dans les émirats arabes unis (EAU). ? Un des F-16 des forces armées royales mis à la disposition de la coalition menée par l'Arabie saoudite pour restaurer la légitimité au Yémen a disparu dimanche à 18 heures, heure locale ?, a déclaré l'armée marocaine dans un communiqué.
Al-Maseera, canal d'information officiel des Houthis, a déclaré lundi que des canons antiaériens avaient abattu un F-16 dans la région éloignée de Wadi Nashour dans la province Nord-ouest de Saada, fief des Houthis, riverains de l'Arabie saoudite. Il n'a fourni aucun détail et il a été impossible de vérifier ces allégations, les lignes téléphoniques étant détruites dans toute cette région déchirée par la guerre.
(Rédacteurs :何蒨, Yin GAO)