Les affrontements entre les manifestants pro et anti-gouvernementaux dans la ville ukrainienne d'Odessa, au bord de la mer Noire, ont fait au moins 43 morts et 174 blessés, a déclaré vendredi le gouvernement local.
La majorité des victimes sont des manifestants pro-russes. Au moins 38 personnes ont péri vendredi lorsque des extrémistes ont mis le feu à un batiment dans la ville. Trente personnes sont mortes asphyxiées par l'oxyde de carbone, alors que huit autres ont trouvé la mort en sautant par des fenêtres du batiment syndical.
Près de 50 personnes, dont 10 policiers, ont re?u une aide médicale en raison de l'incendie, attribué par Kiev au Secteur droit, un groupe ultra-nationaliste ukrainien, et aux militants d'auto-défense.
Le gouvernement municipal a déclaré trois jours de deuil à Odessa.
La police locale a indiqué à l'agence de presse russe Itar-Tass que des émeutes ont eu lieu plus t?t dans la journée entre des fans de football de la ville orientale de Kharkov et des radicaux du Secteur droit venus de Kiev.
Les affrontements sont intervenus alors que l'Ukraine a lancé, le même jour, une offensive militaire dans la ville orientale de Slaviansk, afin de reprendre les batiments gouvernementaux occupés par des militants pro-Russie.
Le ministère ukrainien de la Défense a confirmé la perte de deux hélicoptères lors de cette frappe militaire. Il a déclaré que les avions ont été abattus par un missile sol-air, ce qui montre que les assaillants n'étaient pas des civils mais des militants bien équipés et bien entra?nés.
Par le biais de cet assaut, Kiev n'a "pas respecté" les accords de Genève conclus le 17 avril, a déclaré le Kremlin.
Déclarant que l'opération militaire "témoigne d'un crime de faiblesse des autorités de Kiev", le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a exhorté les personnes au pouvoir à "revenir à la raison (...) autrement le sort du pays pourrait être totalement catastrophique".