Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a quitté jeudi Phnom Penh pour une visite de trois jours au Vietnam afin de renforcer les liens bilatéraux, alors que les manifestation de l'opposition exigeant sa démission et la tenue de nouvelles élections sont entrées dans leur 12e jour.
Le Premier ministre était accompagné du ministre des Affaires étrangères Hor Namhong, du ministre du Commerce Sun Chanthol, du ministre des Finances Aun Porn Moniroth, du responsable chargé des Affaires frontalières Var Kimhong, du ministre de la Justice Ang Vong Vathana, du ministre de l'Information Khieu Kanharith, du ministre de l'Education Hang Chuon Naron, ainsi que d'autres officiels de haut rang.
"Au cours de la visite, le Premier ministre Hun Sen s'entretiendra avec son homologue vietnamien Nguyen Tan Dung", a déclaré aux journalistes à l'aéroport international de Phnom Penh avant le décollage Sry Thamarong, le ministre attaché au Premier ministre Hun Sen.
"Les deux Premiers ministres assisteront également à la cérémonie de signature de neuf accords, dont un traité d'extradition ainsi que des accords sur la coopération dans les domaines de la sécurité publique, du commerce, de la construction de ponts, de l'éducation et de l'information", a-t-il précisé.
Par ailleurs, Hun Sen passera des appels de courtoisie à Nguyen Sinh Hung, président de l'Assemblée nationale vietnamienne, au président vietnamien Truong Tan Sang et à Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien.
Hun Sen visite le Vietnam à un moment où la situation politique au Cambodge reste tendue. Depuis le 15 décembre, le principal parti d'opposition du pays a lancé une nouvelle série de manifestations quotidiennes dans la capitale pour exiger sa démission ou la tenue de nouvelles élections dans le sillage des graves allégations de fraude électorale lors des élections de juillet dernier .
Selon les résultats officiels des élections de juillet, le parti au pouvoir de Hun Sen a remporté la majorité des voix, obtenant ainsi 68 sièges au sein du parlement contre 55 pour le parti d'opposition de Sam Rainsy, mais l'opposition a refusé d'accepter les résultats et boycotte depuis lors le parlement.
Hun Sen a déclaré vendredi dernier qu'il ne démissionnerait pas et qu'il n'y aurait pas de nouvelles élections car il n'a rien fait de mal.
Il a également mis en garde l'opposition contre ses manifestations illégales, affirmant que le gouvernement prendrait des mesures juridiques contre les manifestants s'ils essayaient de bloquer des routes ou occuper des batiments gouvernementaux.