Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a visité jeudi le sanctuaire controversé Yasukuni en dépit de la forte opposition des pays voisins.
Il s'agit de la première visite d'un Premier ministre japonais en exercice au sanctuaire controversé depuis sept ans. L'ancien Premier ministre japonais Junichiro Koizumi s'y était rendu en ao?t 2006.
La visite effectuée par Shinzo Abe, le jour du premier anniversaire de sa prise de fonctions pour un second mandat de Premier ministre, a suscité une forte opposition des pays voisins, tels que la Chine et la Corée du Sud, qui ont beaucoup souffert des atrocités commises par l'armée nipponne durant la Seconde Guerre mondiale.
Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, a réagi immédiatement à la visite de Shinzo Abe au sanctuaire Yasukuni en affirmant que la Chine condamnait avec véhémence la manoeuvre du leader japonais.
M. Qin a souligné que cette visite avait profondément blessé les victimes de la guerre en Asie.
Le sanctuaire est un symbole du militarisme japonais puisqu'il honore 14 criminels de guerre de classe A condamnés par un tribunal des Alliés après la guerre.
L'acte provocateur de Shinzo Abe devraient détériorer davantage les relations déjà fragiles entre le Japon et les pays voisins, nuisant ainsi aux efforts déployés par la communauté internationale pour dissiper l'ombre du militarisme.
Les visites répétées au sanctuaire controversé effectuées par les ministres et les députés japonais constituent un obstacle majeur à l'amélioration des relations du Japon avec la Chine et la Corée du Sud.
La Chine exhorte le Japon à traiter de fa?on adéquate les questions relatives au sanctuaire et à réfléchir aux atrocités commises par son armée dans le passé.