Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE) se sont rencontrés jeudi à Bruxelles pour leur sommet hivernal consacré à la défense européenne.
La France qui a fait l'intervention militaire au début de cette année au Mali, actuellement en République centrafricaine, s'attend cette fois au financement de ses opérations en Afrique par ses partenaires européens.
A son arrivée au sommet, le président fran?ais Fran?ois Hollande a souhaité que les autres Etats membres de l'UE passent des paroles aux actes dans le cadre du soutien militaire à la France. "Les financements doivent également suivre les soutiens politiques", a-t-il appuyé.
La France avait bénéficié d'un soutien aérien assuré par l'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique lors de ses opérations militaires "Serval" au Mali. Pour les opérations militaires "Sengaris" en cours en Centrafrique, la Belgique met un gros-porteur A330 et un avion de transport tactique C-130 à la disposition des troupes fran?aises, mais écarte pour l'instant l'envoi de troupes terrestres.
Les dirigeants des 28 pays du bloc se pencheront pendant deux jours sur la défense européenne qui se heurte au problème de financement dans le contexte de la crise.
La baisse depuis des années des budgets militaires dans tous les Etats membres de l'UE entra?ne d'ores et déjà une tendance de coopération et de mutualisation des moyens de défense, comme le type de coopération entre la marine néerlandaise et la marine belge. La création d'un drone européen, la mise sur pied d'une flotte de ravitaillement en vol et la cybersécurité sont aussi destinées à une défense européenne commune.
M. Hollande est par ailleurs venue à Bruxelles une initiative sur la création d'un fonds européen permanent pour financer les interventions d'urgence dans les pays en crise.