La 9e conférence ministérielle de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) s'est ouverte mardi après-midi dans la station balnéaire indonésienne de Bali, dans le but de relancer le cycle de négociations commerciales de Doha en tentant de conclure un accord commercial dans le cadre de la réunion de quatre jours.
Les chefs du commerce des 159 membres de l'OMC s'efforceront de rompre l'impasse commerciale et de finaliser une série d'accords sur le commerce mondial, ou "paquet de Bali",qui couvre principalement la facilitation du commerce, le développement et l'agriculture, afin de paver la voie à l'achèvement éventuel du cycle de Doha.
"Nous espérons qu'au cours des prochains jours, les ministres pourront envoyer un message au monde, que le système commercial multilatéral est toujours efficace", a indiqué Gita Wirjawan, président de la réunion ministérielle et ministre indonésien du Commerce, lors de la séance d'ouverture.
"Nous sommes à l'aube d'une réalisation qui nous a échappé pendant 12 longues années", a-t-il indiqué.
Etablies en 2001, les négociations commerciales du Cycle de Doha, lancées par l'OMC, ont pour objectif d'aider les pays pauvres à surmonter les obstacles relatifs au commerce mondial et à prospérer grace à la libre-circulation des marchandises.
"J'ai l'impression que l'OMC a traversé une longue nuit obscure", a indiqué le directeur général de l'OMC, Roberto Azevedo, qui depuis sa prise de fonction en septembre a appelé au déploiement d'efforts tous azimuts pour assurer une issue fructueuse à Bali.
"J'espère qu'à Bali, l'Organisation mondiale du commerce verra enfin un jour nouveau", a-t-il précisé lors de la séance d'ouverture.
Bien qu'ils n'aient pas réussi à finaliser l'entente commerciale avant la réunion de Bali, les dirigeants font preuve d'une grande détermination dans la conclusion du paquet de Bali.
Les questions d'importance pour les pays en voie de développement telles que les subventions agricoles ne sont pas entièrement définies, selon M. Azevedo, qui a assuré précédemment ne pas avoir abandonné l'idée de conclure le paquet de Bali, et qui compte collaborer avec toutes les délégations à Bali pour obtenir un accord assurant un résultat fructueux.
Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a également appelé à la réalisation de résultats substantiels lors de la réunion, disant que s'ils ne parviennent pas à s'entendre sur le paquet de Bali, ils auront raté une occasion unique. "Nous sommes près d'un accord historique", a dit M. Yudhoyono dans son discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture.
Si l'accord est signé à Bali, il pourrait non seulement augmenter le produit intérieur brut mondial de 960 milliards de dollars américains, mais mènerait également à une augmentation des exportations de 570 milliards de dollars américains, tout en créant 18 millions d'emplois dans les pays en voie de développement, selon un rapport publié par le passé par la Chambre internationale du commerce.
La mise en place d'un système commercial multilatéral réglementé est nécessaire pour les pays en voie de développement, a-t-il indiqué, avant d'ajouter qu'aider les faibles à se fortifier apportera des bénéfices aux plus forts, et contribuera par la suite à la stabilité régionale et mondiale.