La présidence égyptienne a exprimé sa préoccupation face à une déclaration du président américain Barack Obama, qui, selon elle, est "sans fondement" et risque de renforcer et encourager les groupes violents.
L'Egypte est confrontée à des actes "terroristes" qui visent des institutions gouvernementales vitales et des installations publiques, dont des églises, des cours et des commissariats de police, note la présidence dans un communiqué publié t?t vendredi afin de clarifier la situation en Egypte en réponse aux remarques d'Obama.
La présidence se dit inquiète des déclarations d'Obama, qui "ne sont pas basées sur des faits et risquent de stimuler les groupes armés violents, les encourager à saboter la stabilité et la transition démocratique et à paralyser la mise en oeuvre de la feuille de route visant à rétablir la stabilité dans la nation".
Selon la présidence égyptienne, les groupes armés ont visé des installations humaines et culturelles d'Egypte, dont des librairies, des musées ainsi que des batiments scolaires.
La présidence a également exprimé sa profonde tristesse à l'égard des victimes qui ont péri lors de l'opération de dispersion des deux principaux points de rassemblement où les pro-Morsi manifestaient depuis plus de 45 jours.
Le cabinet travaille avec ardeur pour rétablir la stabilité et la sécurité, pointe le communiqué, soulignant qu'"il est entièrement responsable de la protection de la nation et des civils".
Le communiqué de la présidence est intervenu après qu'Obama ait "condamné fermement" jeudi les mesures prises par le gouvernement égyptien et les forces de sécurité, et ait annoncé l'annulation de manoeuvres militaires conjointes avec l'Egypte dans sa première réponse à l'usage massif de la force contre les manifestants pro-Morsi en Egypte.