Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé lundi à intensifier les efforts pour mettre fin au conflit prolongé en Syrie, soulignant qu'il "n'y a rien de plus urgent que cela sur la scène internationale".
Lors d'une conférence de presse commune avec le président des états-Unis Barack Obama à l'issue de leurs entretiens à la Maison Blanche, M. Cameron a déclaré que les deux hommes se réjouissaient de l'engagement du président russe Vladimir Poutine à soutenir des efforts communs pour une solution politique au conflit qui ravage depuis 27 mois ce pays du Moyen-Orient.
"Nous devons amener les Syriens à la table des négociations pour qu'ils conviennent d'un gouvernement de transition capable d' emporter l'approbation de toute la population syrienne", a-t-il ajouté.
Les états-Unis et la Russie ont convenu de parrainer une nouvelle conférence à Genève à la fin du mois de mai pour réunir à la table des négociations les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, afin de faire une nouvelle tentative de progresser vers la paix. M. Cameron a qualifié sa rencontre avec M. Poutine la semaine dernière de "extrêmement positive".
"Le monde a besoin de toute urgence de se rassembler pour mettre fin aux meurtres (en Syrie)", a déclaré M. Cameron.
"Aucun d'entre nous n'a intérêt à voir davantage de pertes humaines, à voir l'utilisation d'armes chimiques, ou une propagation encore plus grande de la violence extrémiste", a-t-il observé. "Les difficultés restent formidables, mais nous avons dans cette situation d'urgence une fenêtre d'opportunité avant de voir les pires craintes se réaliser".
De son c?té, M. Obama a fait voeu de poursuivre les pressions sur le président Bachar Al-Assad afin d'obtenir sa démission pour permettre une transition politique dans ce pays.
Il a également déclaré que Washington et Londres continueraient de s'efforcer d'établir la vérité sur les allégations d'utilisation d'armes chimiques en Syrie, avant de prendre des mesures en conséquence.
Concernant le r?le de la Russie, M. Obama a déclaré que "en tant que l'un des dirigeants de la scène internationale, c'est l'intérêt de la Russie autant que son devoir de tenter de résoudre cette question d'une manière susceptible de produire une issue positive pour tous sur le long terme".