Dans une déclaration qui faisait indirectement référence aux attaques des talibans visant les rassemblements politiques, le général Ashfaq Parvez Kayani, commandant en chef de l'armée pakistanaise, a affirmé mardi son soutien pour les prochaines élections et dissipé les rumeurs sur l'éventuel retard des élections.
"Les élections générales se tiendront dans le pays le 11 mai. Il nous faut éviter de nourrir le moindre soup?on ou doute à ce sujet", a indiqué le général Kayani lors d'un rassemblement massif pour honorer les membres du personnel de sécurité qui ont perdu la vie dans les combats contre les rebelles.
"Je vous assure que nous restons engagés à assister et soutenir de tout notre coeur le bon déroulement d'élections libres, égalitaires et pacifiques, au mieux de nos capacités et dans le respect de la Constitution", a poursuivi le chef de l'armée.
Il a également garanti au peuple que le soutien de l'armée viserait uniquement à renforcer la démocratie et l'Etat de droit dans le pays.
Evoquant le spectre du terrorisme et de l'extrémisme, il a rappelé qu'il avait déjà co?té la vie à des milliers de personnes, que ce soit dans les rangs de l'armée, du parlement, des forces frontalières, des forces tribales et de la police, mais également au sein de la population civile innocente. Il a ajouté que les ennemis extérieurs attisaient actuellement les flammes du terrorisme.
Il a rejeté la notion selon laquelle le Pakistan serait en train de mener la guerre des autres, et a regretté qu'en dépit de toute cette effusion de sang certains quartiers continuent de s'empêtrer dans le débat sur les causes de la guerre et les camps qui l'ont imposé au pays.
Il a défendu le combat contre les extrémistes violents, soulignant que le terrorisme était l'oeuvre d'une minorité qui cherche à imposer sa fausse idéologie sur toute la nation en prenant les armes, sans aucune considération pour la Constitution du Pakistan et le processus démocratique, et en justifiant ainsi toute forme d'effusion de sang.
"Il n'y a pas de place pour le doute lorsqu'il s'agit de traiter la rébellion contre l'Etat", a-t-il indiqué avant de suggérer la recherche d'un consensus sur le développement d'une politique claire par le biais de consultations mutuelles afin de traiter avec les rebelles armés. "Considérer cette guerre contre le terrorisme comme une guerre qui ne concerne que les forces armées pourrait mener à un chaos et un désordre que nous ne pouvons pas nous permettre", a conclu le chef de l'armée.