Le président américain Barack Obama a appelé vendredi les parlementaires américains à "agir immédiatement" pour régler le problème désormais imminent de la "falaise fiscale".
Lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche à l'issue de sa réunion avec les chefs de file du Congrès, M. Obama a adopté un ton optimiste, qualifiant la conversation de "constructive".
M. Obama s'est entretenu pendant une heure avec les ténors du Congrès, à savoir le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner, le chef de file de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, ainsi que ses alliés démocrates, le leader de la majorité au Sénat Harry Reid et la chef de file de la minorité à la Chambre des représentants Nancy Pelosi. C'était la première fois depuis novembre que M. Obama rencontrait ces quatre responsables du Congrès pour discuter de la "falaise fiscale".
M. Obama s'est déclaré "modestement optimiste" quant à la survenue possible d'un accord permettant d'éviter l'augmentation des taxes et imp?ts et la réduction des dépenses du gouvernement, des mesures qui entreront en vigueur de fa?on automatique à partir du 1er janvier si aucun compromis n'est trouvé d'ici là.
Le président a souligné que le dysfonctionnement mis en lumière par le blocage des négociations avait commencé à décourager l'investissement et la consommation.
M. Obama a indiqué que les chefs de file du Sénat travaillaient actuellement sur une solution possible pour éviter la "falaise fiscale", et que s'ils ne trouvaient pas de plan viable, il demanderait un vote sur sa propre proposition.
Suite à l'échec des négociations avec M. Boehner, M. Obama a appelé la semaine dernière le Congrès à adopter un plan de réduction des déficits progressif qui prolongerait les taux d'imposition actuels pour toutes les tranches de revenus excepté pour les plus riches ayant un revenu annuel supérieur à 250 000 dollars, et qui prolongerait les allocations ch?mage pour deux millions de personnes.
Si aucun accord n'était trouvé, la cure d'austérité débuterait automatiquement à partir du 1er janvier, avec une hausse généralisée des imp?ts et des réductions importantes dans les dépenses. Un tel choc risquerait de faire replonger les Etats-Unis dans la récession, selon des économistes.