L'adoption de la "loi Magnitski" par les Etats-Unis est une approche hostile, a indiqué jeudi le président russe Vladimir Poutine.
Le projet de loi anti-russe fait souffrir "nos relations" avec Washington, a estimé M. Poutine lors de sa conférence de presse annuelle, avant d'ajouter que la réponse russe était "émotive et adéquate".
Mercredi, la Douma, chambre basse du Parlement russe, a adopté des amendements à une loi "anti-Magnitski", qui durcissent les sanctions contre les citoyens américains.
Le projet de loi, qui interdit aux citoyens américains d'adopter des orphelins russes et d'agir à titre d'intermédiaires dans le processus, a été approuvé avec seulement quatre "non" et deux abstentions.
Selon M. Poutine, l'acte de la Douma ne vise pas les parents américains, mais les autorités américaines, qui "ne laissent pas les représentants russes participer au destin des enfants" et "ferment les yeux sur des crimes contre les enfants".
La loi Magnitski, adoptée par le Congrès américain, interdit l'entrée aux Etats-Unis et prévoit de geler les actifs des responsables russes impliqués dans la mort du juriste russe Sergue? Magnitski, décédé dans une prison de Moscou en 2009 après avoir accusé des fonctionnaires de fraude fiscale, ainsi que de tout individu reconnu coupable de "violation des droits de l'Homme".
C'est la 8e grande conférence de presse de M. Poutine en tant que président et la première du genre depuis son retour au Kremlin en mai dernier.