S'agissant d'utiliser les femmes en tant qu'objets d'art, la Chine a une longue histoire, puisque cela remonte aussi loin que la période des Royaumes Combattants (475-221 av. JC) et la Dynastie des Han de l'Ouest (206 av. JC - 24) quand des artistes peignirent des personnages féminins sur de la soie.
Chaque période de l'histoire a sa propre idée de la ? beauté ? et depuis les premiers temps les artistes ont donné leur propre version de la ? beauté ?. Les artistes chinois ne sont pas différents. Au fil des siècles, l'image de la beauté ? idéale ? a été soumise aux tendances et à la politique de l'époque, et à travers leur héritage, nous pouvons acquérir une meilleure compréhension de l'histoire chinoise.
Jetons un regard sur les belles femmes dans les peintures chinoises au fil des différentes dynasties qu'a connu le pays.
? Peinture d'appréciation de Luoshen ? (fragment). [Photo/ gxun.edu.cn]
Les Dynasties du Sud et du Nord (420-581)
Les premières étapes de la représentation traditionnelle chinoise de la beauté ont commencé sous les Dynasties du Sud et du Nord. Les femmes vertueuses et les fées constituent les principaux sujets de ces peintures, et, en général, elles sont issues d'?uvres littéraires.
La ? Peinture d'appréciation de Luoshen ? par Gu Kaizhi, de la dynastie des Jin de l'Est (317-420) est un bon exemple. Son thème vient de l'histoire de l'appréciation de Luoshen, écrite par le célèbre auteur des Trois Royaumes (220-280) Cao Zhi, qui fut contrainte de se séparer de son amant. Luoshen est la déesse de la rivière Luo.
Dans la peinture, Luoshen possède des traits délicats et un corps svelte. Son expression est douce. Elle ne montre pas sa joie quand elle rencontre Cao Zhi, pas plus qu'elle n'affiche sa douleur quand il part. Cela montre le caractère raffiné de Luoshen. Avec un concept original et des scènes qui font bondir le c?ur, ce tableau est considéré comme un classique dans l'art chinois.
De la description vivante de la déesse, on peut voir que l'image typique de la beauté de cette période était un corps mince et gracile ainsi qu'une démarche d'une gracieuse fragilité.