Les écrivains et citoyens chinois font le deuil vendredi de la mort du lauréat colombien du prix Nobel de littérature Gabriel Garcia Marquez, l'auteur de "Cent ans de solitude".
M. Garcia Marquez est décédé jeudi à son domicile de Mexico, à l'age de 87 ans. Il s'était rendu à l'h?pital le 3 avril pour "déshydratation et infections des voies urinaires et des bronches".
"Bien que je me sois préparé psychologiquement, j'ai néanmoins été choqué [par cette annonce]", déclare Fan Ye, traducteur chinois de "Cent ans de solitude", sur son compte Sina Weibo, l'équivalent chinois de Twitter.
M. Fan est professeur à l'Université de Beijing et possède un doctorat en littérature espagnole. Il a traduit le chef-d'oeuvre de cet écrivain en 2011
"Le décès de M. Garcia Marquez est malheureux, mais un si grand écrivain restera à jamais à nos c?tés", indique Sun Ganlu, écrivain chinois et vice-président de l'Association des écrivains de Shanghai.
Le monde littéraire chinois est si familier de l'oeuvre de M. Garcia Marquez que ce dernier ne semble pas être un écrivain étranger, explique Zhou Limin, un critique littéraire travaillant à Shanghai.
Mo Yan, le premier Chinois lauréat du prix Nobel de littérature en 2012, a évoqué par le passé l'impact que M. Garcia Marquez a eu sur lui.
"Lorsque j'ai lu 'Cent ans de solitude' pour la première fois en 1984, j'ai été étonné que des romans puissent être écrits ainsi", a indiqué M. Mo lors d'un discours prononcé en décembre à l'Université du Zhejiang.
M. Mo a noté qu'il avait d? "lutter" plusieurs années contre l'influence de M. Garcia Marquez afin d'acquérir son propre style d'écriture.
Les oeuvres de M. Mo sont une fusion entre réalisme hallucinatoire, contes populaires, histoire et modernité. Selon lui, le "réalisme magique" de la littérature latino-américaine a grandement influencé ses premières oeuvres, et certains de ses romans imitent ce genre.