Bien mystérieuse, la danse Nuo est un art folklorique traditionnel de l'ethnie minoritaire Maonan, considéré comme un trésor historique par cette minorité. Des danseurs portent des masques en bois tout en effectuant des danses traditionnelles. Chaque masque, habituellement d'une hauteur de 30 cm et d'une largeur de 20 cm, est con?u en fonction des personnages des oeuvres de la littérature orale Maonan.
Tan Shengci, un héritier de ce patrimoine culturel immatériel, a vécu dans la dans la région montagneuse du comté autonome Maonan de Huanjiang dans la province du Guangxi (sud de la Chine) et a passé toute sa vie à protéger l' héritage culturel de son ethnie.
L'artisan agé de 72 ans ne cesse de perfectionner les techniques de fabrication des masques pour les danses depuis plus de 50 ans. A part la danse Nuo, bien peu de personnes veulent apprendre la technique de fabrication de ces masques. Même si les cours sont gratuits, les jeunes se détournent de ce savoir faire, en raison notamment d'un processus de fabrication compliqué et qui demande du temps, et aussi d'un manque de débouché sur le marché.
Pour séduire les jeunes, Tan poste des informations et offres e de recrutement sur différents plate-formes, comme les journaux et Internet. Pendant ces dernières vacances d'été, deux gar?ons intéressés par cette pratique sont venus chez Tan pour être formé à cet art traditionnel.
? Je leur ai raconté beaucoup d'histoires. J'espère qu'ils tomberont amoureux de cet art et des techniques de base, et qu'ils pourront les transmettre aux générations suivantes?, a confié Tan plein d'enthousiasme.