La porte-parole de la Mission diplomatique chinoise auprès de l'Union européenne (UE) a qualifié, mardi, de "ridicule" la tentative des Etats-Unis de détourner l'attention de la communauté internationale sur leur espionnage PRISM vers d'autres.
Elle a ainsi réagi au député américain Mike Rogers, qui venait d'affirmer devant le Parlement européen que les débats qui se poursuivent au sein de l'UE sur l'espionnage de citoyens européens et d'institutions européennes par les Etats-Unis profitent à l'espionnage d'entreprises européennes et américaines par la Chine. Selon ce Républicain, le cyber-espionnage chinois a déjà co?té 400 milliards de dollars américains à l'économie américaine.
"Ces allégations sont ridicules et infondées", a commenté la porte-parole chinoise. "Le scandale PRISM-gate attire une large attention, la partie concernée doit repenser ce qu'elle a fait et traiter correctement le problème, au lieu de tenter de détourner l'attention de manière non professionnelle ni responsable", a dit la porte-parole de manière ironique.
Elle a réaffirmé l'opposition du gouvernement chinois aux cyber-attaques et à la cyber-criminalité sous toutes formes. "La Chine appelle la communauté internationale à mener activement le dialogue et la coopération dans un esprit de respect réciproque et de confiance mutuelle, pour établir un code de conduite international sur la cyber-sécurité dans le cadre des Nations Unies. La communication entre la Chine et les Etats-Unis, entre la Chine et l'UE sur la cyber-sécurité est sans entrave, la Chine veut conjuguer les efforts constructifs avec d'autres pour relever le défi de la cyber-sécurité", a souligné la porte-parole de la Mission chinoise auprès de l'UE.
Les révélations de Edward Snowden, un informaticien qui avait travaillé pour l'Agence de sécurité nationale (NSA) des Etats-Unis, sur le programme PRISM constituent une bombe dans les relations entre les Etats-Unis et leurs alliés européens. Par le programme PRISM, les services secrets américains font un espionnage de masse vis-à-vis de citoyens européens et d'institutions européennes, parmi les victimes figurent la chancelière allemande Angela Merkel et la Commission européenne.