L'autorité chinoise chargée de la réforme du système judiciaire a présenté les plans concernant cette réforme et l'abolition du programme très controversé de "rééducation par le travail".
Le Quotidien du Peuple, journal phare du Parti communiste chinois (PCC), a cité lundi un responsable du groupe central de direction de la réforme (sous couvert de l'anonymat) expliquant que le système de pétition serait révisé afin de protéger les intérêts fondamentaux du public.
Le système de pétition est un système administratif dont l'objectif est d'écouter les plaintes du public.
La Chine envisage de réformer ce système, et les autorités doivent répondre aux pétitions dans le cadre juridique, selon une décision clé approuvée le 12 novembre durant la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC.
Les pétitions concernant les systèmes juridique et judiciaire doivent être traitées par les organes judiciaires en vertu de la loi, a expliqué ce responsable, ajoutant que les bureaux recevant les plaintes et les visites du public n'accepteraient plus ce genre d'affaires.
Le Comité central du PCC s'est également engagé lors de la session plénière à mettre fin au système de "rééducation par le travail" (Laojiao, en mandarin), adopté en 1957.
"Grace à l'amélioration du système juridique du pays, les délinquants peuvent désormais être punis conformément aux lois actuelles et au travers de procédures juridiques rigides", a expliqué le responsable. Selon lui, le nombre de personnes envoyées dans les camps de travail a diminué ces dernières années.
En remplacement de ce système après son abolition, la Chine compte promouvoir les programmes de correction communautaire, a révélé le fonctionnaire, afin de contribuer à la réinsertion des délinquants dans la société.
Le pays a introduit en 2003 un programme de correction communautaire. Environ 1,7 million de délinquants ont participé à ce programme, et leur taux de récidive est de 0,2%.