La visite en Chine du Premier ministre grec Antonis Samaras sera la première étape vers un retour de la Grèce sur la scène internationale de l'investissement, a déclaré lundi M. Samaras à l'approche de son départ pour Beijing plus tard dans la semaine.
Le Premier ministre grec doit se rendre en visite officielle en Chine du 15 au 19 mai à l'invitation de son homologue chinois Li Keqiang, à la tête d'une délégation de 60 ministres et entrepreneurs grecs.
Cette visite a pour objectif de promouvoir davantage la coopération bilatérale dans plusieurs secteurs avec une importance particulière accordée aux liens financiers, car la Grèce est confrontée à une crise de la dette grave depuis la fin 2009.
? Aujourd'hui nous ramenons la Grèce sur la scène mondiale de l'investissement, en Europe et ailleurs dans le monde. La première étape dans cette direction est notre prochaine visite en Chine ?, a déclaré M. Samaras, dans un discours prononcé lors de la réunion annuelle de la Fédération des entreprises helléniques (SEV).
Le dirigeant grec a déclaré dans ce discours que le fait d'attirer davantage d'investissements en Grèce serait l'une des clés pour permettre le renouveau de la croissance dans ce pays.
Concernant la situation actuelle et les perspectives de l' économie grecque, le chef de gouvernement s'est montré confiant dans le fait que la Grèce est sur la voie de la reprise, que le pays reviendrait sur les marchés internationaux du financement en 2014 et qu'il n'aurait plus besoin des protocoles d'accord pour le soutenir d'ici trois ans.
? Nous n'avons pas encore surmonté le danger ; nous n'avons pas surmonté la récession et le ch?mage. Toutefois, l'image du pays a changé, les conditions psychologiques ont changé, les réformes structurelles majeures et les ajustements budgétaires portent leurs fruits ?, a-t-il déclaré.
La solvabilité de la Grèce est maintenue grace à des prêts de secours de l'Union européenne et du Front monétaire international qui ont réclamé en contrepartie des mesures d'austérité et des réformes draconiennes dans le cadre d'accords de prêt signés depuis mai 2010.
Au moment même où M. Samaras s'adressait à cette réunion de la SEV, l'Eurogroupe était réuni à Bruxelles pour donner le feu vert au déblocage d'une tranche de prêts de 4,2 milliards d'euros, ou 5,4 milliards de dollars, pour le premier trimestre 2013, et d'une tranche supplémentaire de 3,3 milliards de dollars pour le second trimestre, suite à l'avis favorable dégagé par un passage en revue du programme pour la Grèce. (1 euro = 1,29 dollar USD)