Plus de 16.000 enfants ont été déplacés dans l'est de la Libye à la suite de la tempête Daniel, leur bien-être psychosocial étant mis en danger, a déclaré jeudi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

Un grand nombre d'autres enfants sont affectés par la pénurie de services essentiels, comme les soins de santé, l'accès à l'école et l'approvisionnement en eau potable, selon l'UNICEF.

Même si le nombre d'enfants figurant parmi les victimes des intempéries n'est pas encore connu avec certitude, l'UNICEF craint que des centaines d'enfants n'aient péri dans la catastrophe, les enfants représentant environ 40 % de la population de la région, a-t-il indiqué.

Les dommages importants causés aux infrastructures éducatives et médicales signifient que les enfants seront une fois de plus confrontés à des perturbations dans leur scolarité et à l'apparition de maladies mortelles. Les maladies d'origine hydrique constituent en effet une préoccupation croissante en raison des problèmes d'approvisionnement en eau potable, des dommages importants causés aux sources et aux réseaux d'égouts et du risque de contamination des nappes phréatiques. Rien qu'à Derna, on estime que 50 % des systèmes d'approvisionnement en eau ont été endommagés, a expliqué l'UNICEF.

L'UNICEF aide activement les enfants de l'est de la Libye depuis le deuxième jour de la crise. Soixante-cinq tonnes de fournitures de secours ont été livrées dans les zones touchées, dont notamment du matériel médical utilisable par 50.000 personnes pendant trois mois, des kits d'hygiène familiaux pour près de 17.000 personnes, 500 ensembles de vêtements d'hiver pour enfants, 200 kits scolaires et 32.000 tablettes de purification de l'eau. L'UNICEF a également dépêché des équipes mobiles de protection de l'enfance et de soutien psychosocial pour aider les enfants à faire face aux répercussions émotionnelles de la catastrophe, a indiqué le communiqué.