Le gouvernement camerounais, en partenariat avec quatre agences des Nations Unies, a lancé samedi après-midi dans la localité de Kousseri, située dans la région de l'Extrême-Nord, une initiative visant à contribuer au renforcement de la cohabitation pacifique entre Arabes Choa (éleveurs de bétail) et Mousgoum (agriculteurs et pêcheurs) régulièrement en butte à des conflits intercommunautaires.
" />Dernière mise à jour à 08h54 le 03/04
Le gouvernement camerounais, en partenariat avec quatre agences des Nations Unies, a lancé samedi après-midi dans la localité de Kousseri, située dans la région de l'Extrême-Nord, une initiative visant à contribuer au renforcement de la cohabitation pacifique entre Arabes Choa (éleveurs de bétail) et Mousgoum (agriculteurs et pêcheurs) régulièrement en butte à des conflits intercommunautaires.
Selon l'annonce publiée sur les réseaux sociaux, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) entendent mener une série d'activités de cohésion sociale, de partage de valeurs de justice globalisant les mécanismes de prévention des conflits et l'accès aux ressources.
A long terme, l'objectif recherché par les Nations Unies est la consolidation de la paix et le renforcement de la résilience des populations.
Pour les autorités administratives et traditionnelles locales, ce projet constitue une réponse pour renforcer les efforts de l'Etat visant à rétablir de manière définitive la paix dans ces zones de conflits à l'Extrême-Nord en général.
En début décembre 2021, de violents affrontements avaient opposé les éleveurs Arabes Choa et les pêcheurs et agriculteurs Mousgoum à Kousseri, faisant au moins 22 morts, 30 blessés graves et plus de 30.000 réfugiés vers le Tchad voisin, selon le HCR.
"Au cours des dernières décennies, la surface du lac Tchad, dont le fleuve Logone est le principal affluent, a diminué de 95%", a indiqué l'organisme onusien, qui a attribué ces batailles communautaires récurrentes à "la raréfaction des ressources en eau".
Sur le terrain, les pêcheurs et les agriculteurs ont creusé de vastes tranchées pour retenir l'eau restante du fleuve afin de pouvoir pêcher et cultiver. Or, les tranchées boueuses piègent et parfois tuent le bétail appartenant aux éleveurs, ce qui provoque des tensions et des combats.