Le président kényan Uhuru Kenyatta a assisté lundi à la signature d'un mémorandum d'accord entre Nairobi et le laboratoire Moderna afin d'établir dans le pays la première usine de production de vaccins à ARN messager (ARNm), qui sera également la première usine de ce genre en Afrique.

Dans un communiqué publié dans la capitale kényane, M. Kenyatta a annoncé que l'usine devrait produire jusqu'à 500 millions de doses de vaccins ARNm par an.

Selon lui, l'installation de cette usine de production constituera un tournant, en particulier pour le Kenya qui souhaite vivement se lancer dans la production de vaccins.

Moderna prévoit d'investir 57 milliards de shillings (500 millions de dollars) dans cette nouvelle usine, qui se concentrera sur la production de produits médicamenteux sur le continent.

M. Kenyatta, qui plaidait en première ligne pour que le continent africain produise ses propres vaccins contre la COVID-19 afin de répondre à la demande de sa population, a de nouveau commenté les défis du continent africain dans la lutte contre la pandémie.

D'après le chef d'Etat kényan, le problème n'est pas le manque de finances pour acheter des vaccins, mais le manque de vaccins disponibles à l'achat.

"Nous connaissons tous les difficultés auxquelles le Kenya et tout le continent africain ont été confrontés au début de cette pandémie, et qui ont laissé l'Afrique à la tra?ne. Ce n'était pas une question de volonté mais de quantité, et Moderna vient combler cet écart", a-t-il ajouté.