Le président burundais Pierre Nkurunziza a déclaré jeudi que son pays reste "très affecté" par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Au Burundi, le taux de malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans est de 58% pour un seuil de 40%, le taux de croissance est de 57,7% sur un seuil de 20% et l'insuffisance pondérale est 28,8% contre un seuil de 10%, a-t-il affirmé lors du lancement l'adhésion de son pays au mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) et de la Plateforme Multisectorielle de Sécurité Alimentaire et de Nutrition dans le but de réaliser le premier Objectif du Millénaire pour le Développement, celui de réduire de moitié la pauvreté et la faim.
En outre, a-t-il continué, la consommation moyenne par personne et par jour est de 1.600 kilocalories sur un seuil de 2.100 kilocalories, la prévalence de l'anémie parmi les femmes en age de procréer est de 19% et seuls 19% d'enfants de 6 à 23 mois re?oivent une alimentation diversifiée.
"Ces chiffres montrent qu'en dépit des efforts du gouvernement et de ses partenaires, le pays reste très affecté par le caractère chronique de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle", a reconnu le président Nkurunziza.
"Point n'est besoin de signaler que le Burundi est un des pays ayant un taux de malnutrition chronique des plus élevés de l' Afrique et dans le monde", a-t-il dit.
Il a déclaré que résoudre le problème de malnutrition demeure à court, moyen et long terme demeure le problème majeur de son gouvernement et des partenaires du Burundi et que le gouvernement burundais est "convaincu de la nécessité d'embo?ter le pas aux pays qui ont déjà commencé le combat acharné contre ce fléau de la malnutrition".