Le président du parti Conseil national pour la Défense de la Démocratie-Forces de Défense de la Démocratie (CNDD FDD), Pascal Nyabenda, a nié ce mercredi toute idée de créer ou de transformer la Ligue des Jeunes Imbonerakure ( jeunesse affiliée à ce parti) en une milice comme le lui reproche l'opposition à travers les médias eu égards aux comportements de ces jeunes.
"S'il y a quelqu'un qui commet une faute ou un forfait quelque part dans un coin du pays, cette personne doit être punie, elle doit être considérée comme une personne, comme un individu à part et non pas comme quelqu'un qui a été mandaté par le parti. On n'a pas besoin de former une milice, on n'a pas besoin de transformer les Imbonerakure en une milice", a martelé le président du CNDD FDD, Pascal Nyabenda, au cours d'un point de presse.
Il a appelé à cet effet les administratifs, les agents de l' ordre et les responsables de la justice de faire leur travail comme il faut et de punir sérieusement toutes les personnes qui seraient à l'origine des bavures ou des forfaits qui se font dans certains coins du pays et qui se considèrent comme les jeunes Imbonerakure.
"Sinon, au niveau de la direction du parti, en aucun cas nous n'allons faire une couverture pour quelqu'un qui a commis une faute et je pense que si l'on fait ainsi, nous allons cheminer vers les élections de 2015 en paix et en tranquillité", a ajouté P. Nyabenda.
Il explique cette position de son parti par le fait que ce parti est au pouvoir depuis 2005 et que donc, dit-il, "il ne peut pas enseigner les divisions, il ne peut pas préparer les tueries, il ne peut pas déstabiliser le pays alors qu'il est au pouvoir".
Ces derniers jours, les médias rapportent des comportements de ces jeunes du parti au pouvoir qui font peur aux membres des autres formations politiques jusqu'aux bastonnades conduisant des fois à l'infirmité.
L'intervention de ce premier responsable du parti au pouvoir est consécutive aux dernières déclarations d'un certain Fidèle Nsengumukiza, membre de cette Ligue des jeunes Imbonerakure, qui a fait un coup d'Etat sur les ondes de la Radio Publique Africaine contre l'Accord d'Arusha pour la Paix et la Réconciliation pour le Burundi.
Le président du parti CNDD FDD et d'autres hauts cadres de ce parti ont donc voulu se désolidariser de ces propos dont l'auteur a même été écroué ce mardi au cahot de la police présidentielle, le Service Nationale des Renseignements (SNR).