Le Gabon a envoyé mardi 120 soldats pour une mission d'interposition en République centrafricaine, pays secoué par la rébellion de la Séléka qui menace de rentrer dans Bangui, la capitale, après avoir conquis plusieurs villes du pays.
Les 120 soldats ont quitté la capitale gabonaise par deux rotations. Un premier groupe de 30 soldats a quitté Libreville très t?t ce mardi matin à bord d'un avion militaire des Forces armées gabonaises (FAG).
Le plus grand contingent a quitté Libreville en fin de matinée après avoir re?u les consignes du ministre gabonais de la Défense, Ruffin Pac?me Odzounga, accompagné sur le tarmac de l'aéroport international Léon Mba de Libreville.
"Allez-y honorer notre pays, accomplissez consciencieusement votre mission", a conseillé le ministre gabonais de la Défense, s'adressant aux soldats tous armes au point juste à c?té de l'avion militaire dans lequel ils s'apprêtaient à embarquer.
"Le Gabon a répondu présent parce que nous avons des engagements supra-nationaux à honorer", a ajouté M. Odzounga dans une interview.
"Leur mission est claire. Il s'agit d'une mission d'interposition", a précisé le ministre avant de marteler qu"'il ne s'agit pas d'aller combattre qui que se soit".
Ces soldats gabonais s'ajoutent à 120 autres Congolais de Brazzaville arrivés à Bangui lundi pour renforcer la Mission consolidation de la paix en Afrique centrale (MICOPAX), une force de paix stationnée en Centrafrique depuis 2008 sous l'égide de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEC).
La MICOPAX qui avait pour but de stabiliser ce pays secoué par des troubles militaires à répétition a vu son mandat transformé en mission d'interposition suite à une réunion vendredi dernier à Libreville des ministres des Affaires étrangères de la CEEAC.
La MICOPAX doit s'interposer entre l'armée loyaliste et les rebelles de la Séléka qui menacent de prendre Bangui après avoir conquis plusieurs localités.