L'ancien vice-Premier ministre et no.2 du gouvernement mauricien Pravind Jugnauth a été arrêté mercredi sous une charge très rare de "sédition".
Pravind Jugnauth, qui était également ministre des Finances, ne s'était pas rendu à une convocation de la police suite à une déposition de la ministre de la Sécurité sociale Sheila Bappoo, qui l'avait accusé d'avoir tenu des propos ternissant l'image du gouvernement.
L'arrestation du leader du Mouvement Socialiste Militant (MSM) a causé un vif émoi dans les rangs de l'opposition.
Selon le code pénal mauricien, la sédition est synonyme d'instigation à l'émeute, à la révolte et au soulèvement contre le pouvoir établi.
Dans nombre de pays anglo-saxons, il s'agit d'une qualification juridique faisant référence à des écrits, discours ou organisations qui sont considérés par la justice comme incitant à l'insurrection contre l'ordre établi.
Il faut remonter à 1972, à l'époque de l'état d'urgence, pour la dernière arrestation pour sédition à Maurice.