Le département d'Etat américain s'est refusé mardi à formuler toute opinion sur la visite qu'effectue actuellement une délégation de joueurs de basketball américains dans la capitale de la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
"Nous n'avons pas à nous prononcer sur les voyages privés des citoyens américains en Corée du Nord (RPDC)", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Patrick Ventrell. "Dans le cas de cette visite à caractère privé dont l'objet est de faire du basket avec des enfants, nous ne prenons pas position".
"Mais nous demandons aux citoyens américains qui envisagent de se rendre en Corée du Nord de lire nos avertissements aux voyageurs ainsi que les informations spécifiques sur le pays disponibles sur notre site web", a-t-il ajouté.
Les 13 membres de la délégation des Harlem Globetrotters emmenée par l'ancien joueur de NBA Dennis Rodman sont arrivés mardi à Pyongyang pour une visite d'une semaine, au cours de laquelle ils doivent animer un camp de basketball pour les enfants de RPDC et jouer des matchs au niveau local.
"Je pense que la plupart sont ici pour la première fois, donc j'espère que tout va bien se passer et que les enfants auront du plaisir à jouer", a lancé le quintuple champion de NBA de 51 ans Dennis Rodman, lors d'un entretien accordé à l'agence KCNA, agence de presse officielle de la RPDC.
Les Harlem Globetrotters, qui se produisent lors de matchs d'exhibition à travers le monde, ont re?u l'invitation de Pyongyang il y a un mois environ.
Il reste à voir si le jeune dirigeant de la RPDC Kim Jong Un, connu pour être un passionné de basket,assistera à un match. "Il ne s'agit que d'un échange dans le domaine sportif entre les deux pays", a indiqué un responsable de la RPDC.
Ce séjour d'une semaine des Harlem Globetrotters à Pyongyang fait suite à une visite effectuée il y a un mois par le patron de Google Eric Schmidt et l'ancien gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, une visite que le département d'Etat avait qualifiée d'inutile.
Suite à l'essai nucléaire que la RPDC a mené le 12 février dernier en dépit des mises en garde internationales, Washington et ses alliés font pression auprès du Conseil de sécurité de l'ONU pour renforcer les sanctions contre Pyongyang.
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